Comment se prémunir contre un Carême au goût de cendre ?
La coutume des festivals de Mardi gras (Rio, Venise, Nice...) encourage en effet des fêtes « à tout casser » avec leur cortège de licences et de dérives. Mais le retour à l’ordinaire s’avère triste et douloureux. Rien de tel dans l’Évangile dont le message respire la joie de vivre : Quand tu jeûnes, parfume-toi la tête et lave-toi le visage... (Mt 6, 17).
Il s’agit par conséquent d’entrer dans une dynamique renouvelée de notre existence, libérée des addictions (écrans, activisme professionnel, gourmandises...), du culte de notre image, de notre égoïsme récurrent (remuer les lèvres au lieu de prier avec son intelligence et son cœur, servir ses propres intérêts plutôt que le bien d’autrui).
Il s’agit d’intérioriser notre relation à Dieu, de bonifier nos rapports aux autres, de tenir en lisière notre « mauvais génie », afin de lutter efficacement contre l’esprit du mal et de réjouir le cœur de Dieu : Ton Père, qui voit au plus secret, te le rendra (v.18).
Alors, ne laissons pas passer le temps sans plus, car c’est maintenant le moment favorable, c’est aujourd’hui le jour du salut (1 Co 6, 2) !