« Qui fait la guerre oublie l'humanité » (Pape François) !
La conjoncture internationale comme le début du Carême nous invitent à nous affronter nous-mêmes et à réfléchir avec l'Esprit Saint qui nous anime de l'intérieur, pour susciter en nous une attention, une réponse, une conversation, une réciprocité. Il a poussé Jésus au désert, lieu de dépouillement et d'intériorisation, avant qu'il n'entame la phase publique de sa mission rédemptrice.
De même, il nous engage, dans les détails du quotidien, à la cohérence avec la foi que nous professons. Si nous avons reçu les cendres, c'est pour « brûler les vaisseaux » : autrement dit, pour renoncer, sans velléité de retour, aux commodités dans lesquelles nous nous enlisons, aux mauvaises habitudes que nous avons contractées ; bref, pour émerger enfin d'une médiocrité non encore dépassée.
Confiance et détermination ! Insurgeons-nous contre la paresse mentale, coupons les tentacules d'une sensualité rampante, cessons de justifier nos caprices et de nourrir notre appétit de domination... N'intellectualisons pas notre foi : nous ne ferions que la dissoudre.
Soyons précis, concrets. Fixons-nous des objectifs quantifiés, en nombre limité, mais auxquels nous nous attèlerons pendant cette « sainte quarantaine ».
La Vierge nous sourira d'autant plus que nous saurons l'accompagner dans sa veille de prière et d'amour au pied de la Croix.
Editorial de l'abbé Pégourier - mars 2022