La liturgie appelle l'Esprit Saint, le doux hôte de notre âme. Hôte, il l’est à un point que nous ne soupçonnons pas car, selon la Tradition, de même qu’un cachet sur de la cire, il imprime en notre âme la ressemblance du Christ : il nous purifie de l'intérieur, nous divinise, à l'image d'un feu qui rend le métal incandescent ; il nous habite d’une présence radicalement active, d’une présence qui descend jusqu’aux racines de notre être ; c’est ainsi qu’il « refait notre homme du dedans, le re-crée selon l’exemplaire divin qu’est le Fils »[1].
N'est-ce pas une perspective grandiose, enthousiasmante ?
Il est celui par qui le Dieu insondable … se communique, et nous permet de l’appeler « Père » en toute confiance ; celui par qui nous contemplons, comme dans un miroir, comme si, déjà, ils étaient là, les biens promis qui nous attendent ; celui par qui nous est rendu le Paradis[2]…
Malgré nos pesanteurs, lui, l’Esprit d’Amour, peut ouvrir nos cœurs, nous apprendre à aimer, nous mettre « à niveau ». Amour-Don ou Dieudonné, nous Te demandons donc, en reprenant la séquence de la Pentecôte :
Donne mérite et vertu, Donne le salut final, Donne la joie éternelle !
[1] Cf. Jean-Paul II, Discours à l’audience générale, 26.VII.1989.
[2] Cf. saint Basile de Césarée, Traité du Saint-Esprit, 15.