Fioretti de mai 2017
La tentation d’être ‘des touristes de la vie’
Au sanctuaire Notre-Dame-de-la-Garde de Gênes, le 27 mai 2017 :
« Il ne faut pas regarder seulement les photographies ou les choses que nous pensons être la réalité... c’est une tentation pour les jeunes... : regarder la vie avec des yeux de touriste, c’est-à-dire superficiellement, et faire des photos pour regarder plus tard. Cela veut dire que je ne touche pas la réalité, je ne regarde pas ce qui arrive ».
Un jeune qui commence avec cette attitude de touriste, « d’hypocrisie », c’est « du suicide ... c’est faire semblant » [...]
La mission nous implique tous, comme peuple de Dieu, elle nous transforme. Elle change notre regard [...], nous rapproche du cœur des personnes, et nous enlève de la tête cette idée qu’il y a des groupes dans l’Église, ceux des bons et des purs, et ceux des mauvais et des impurs. Nous sommes tous pécheurs, et si le missionnaire ne sent pas concerné par ce qu’il annonce, alors il se coupe des autres. Même si quelqu’un est en état de péché mortel, Jésus ne l’abandonne pas : c’est la la folie de la croix [...]
Entendre l’invitation de Jésus est toujours une joie. [...] On ne peut rien faire sans amour».
Pour le diable, la médisance, c’est un carnaval
Dans la paroisse de Saint-Pierre-Damiani, le 21 mai 2017
« Se faire voir, par ambition, par envie, par jalousie. Ainsi nous éloignons les gens », en empêchant « le travail de l’Esprit Saint qui attire [ ] Je vous le dis clairement, c’est le péché le plus commun de nos communautés chrétiennes... C’est l’ennemi qui détruit nos communautés : les médisances [...] « Cela me fait mal au cœur, c’est comme si entre nous on se jetait des pierres l’un à l’autre... pour le diable c’est un carnaval. Le diable, qui sait comment nous affaiblir dans le service de Dieu et comment affaiblir la protection de l’Esprit Saint qui est en nous, fera tout pour que notre langage ne soit pas de douceur et ne soit pas de respect. Y compris au sein des communautés chrétiennes ».
Quand le peuple de Dieu s’arrête, il devient prisonnier dans une étable, comme un petit âne
À Sainte-Marthe, le 11 mai 2017 :
« L’Église avance, avec beaucoup de saints et beaucoup de pécheurs : entre grâce et péché, l’Église avance [...] Il y a les saints, les saints que nous connaissons tous et les saints cachés [...] L’Église est pleine de saints cachés et cette sainteté nous fait avancer ».
Le chemin de l’Église sert à « approfondir la personne de Jésus, approfondir la foi » et « comprendre la morale, les commandements ». En effet, « le peuple de Dieu est en chemin » perpétuel vers un « éclaircissement de la foi », un « éclaircissement de la morale [...] Quand le peuple de Dieu s’arrête, il devient prisonnier dans une étable, comme un petit âne, là : il ne comprend pas, il n’avance pas, il n’approfondit pas sa foi, l’amour, il ne purifie pas son âme »
Les rigides de la double vie se font voir tout beaux, honnêtes
À Sainte-Marthe, le 5 mai 2017 :
« Les rigides de la double vie : ils se font voir tout beaux, honnêtes, mais quand personne ne les voit, ils font des mauvaises choses ».
Aujourd’hui « de nombreux jeunes sont tombés dans la tentation de la rigidité, dans l’Église ». Certains « sont honnêtes, sont bons. Mais d’autres utilisent la rigidité pour couvrir des faiblesses, des péchés, des maladies de personnalité ».
Sur le chemin de Damas, Saul rencontre « un autre homme qui parle avec un langage de douceur : ‘Saul, Saul, pourquoi me persécuter ?’ [...] Et l’homme rigide – mais honnête – s’est fait enfant et s’est laissé conduire où le Seigneur l’a appelé. [...] Ce récit, « c’est le dialogue entre la suffisance, la rigidité et la douceur [...] Ainsi commence « l’histoire de cet homme que nous avons connu tout jeune, à la lapidation d’Étienne, et qui finira trahi par un des chrétiens ».
Les cœurs de pierre n’ont pas besoin d’explications
À Sainte Marthe, le 2 mai 2017 :
« Les cœurs fermés, les cœurs de pierre, les cœurs qui ne veulent pas s’ouvrir, qui ne veulent pas entendre » font « beaucoup, beaucoup souffrir l’Église », a-t-il déploré. Ces cœurs « connaissent seulement le langage de la condamnation : ils savent condamner ; ils ne savent pas dire : ‘Mais explique-moi, pourquoi dis-tu cela ? ...’. Non : ils sont fermés. Ils savent tout. Ils n’ont pas besoin d’explication ».
« Un cœur fermé, un cœur entêté, un cœur païen ne laisse pas entrer l’Esprit et se sent suffisant en lui-même. Or, « chacun de nous » est invité à entrer « dans un dialogue entre Jésus et la victime des cœurs de pierre : la femme adultère ». Dans ce passage de l’Evangile, a rappelé le pape, Jésus dit aux accusateurs : ‘Regardez à l’intérieur de vous-mêmes’.
« Entrons dans ce dialogue, et demandons la grâce que le Seigneur adoucisse un peu le cœur de ces rigides, de ces personnes qui sont toujours enfermées dans la Loi et condamnent tout ce qui est hors de cette Loi ».
Quand l’Église est tiède, tranquille, toute organisée, regardez où sont les affaires
Aux membres de la Conférence des évêques italienne, le 22 mai 2017 :
Le mauvais esprit préfère une Église tranquille, sans risques, une Église des affaires, une Église confortable, dans le confort de la tiédeur, tiède [...] Le mauvais esprit entre par les poches [...] Quand l’Église est tiède, tranquille, toute organisée, qu’il n’y a pas de problèmes, regardez où sont les affaires [...] Une Église sans martyrs suscite la méfiance ; une Église qui ne prend pas de risque suscite la méfiance ; une Église qui a peur d’annoncer Jésus Christ et de chasser les démons, les idoles, l’autre seigneur qu’est l’argent, n’est pas l’Église de Jésus. ».