Le rosaire, du latin rosarium, "couronne", est une pratique de piété principalement diffusée par les dominicains de sorte qu'une tradition en attribue l'origine à leur fondateur, saint Dominique (v. 1170-1221), qui l'aurait reçue directement de la Vierge Marie.
Elle consiste à réciter cent cinquante "Je vous salue Marie", répartis par groupes de cinquante, en méditant les "mystères" de la vie de notre Seigneur et de sa Mère, mystères "joyeux", "douloureux" et "glorieux". C'est le "psautier de la Vierge", le "Bréviaire de l'Évangile" ou encore un "abrégé de tout l'Évangile" (Paul VI, encyclique Marialis cultus) et l'expression du culte et de la dévotion envers Marie. Le pape saint Pie V en a fixé la forme traditionnelle en 1569. Chaque groupe de cinq mystères est appelé "chapelet". En 2002, le pape Jean-Paul II y a ajouté cinq mystères "lumineux", recouvrant la vie publique de Jésus. Le pape Jean-Paul II a consacré une lettre apostolique le Rosaire de la Vierge Marie dans laquelle il écrit (n° 2) : "Le Rosaire est ma prière préférée. C'est une prière merveilleuse. Merveilleuse de simplicité et de profondeur. [...] On peut dire que le Rosaire est, d'une certaine manière, une prière-commentaire du dernier chapitre de la Constitution Lumen gentium du deuxième Concile du Vatican, chapitre qui traite de l'admirable présence de la Mère de Dieu dans le mystère du Christ et de l'Église. En effet, sur l'arrière-fond des Ave Maria défilent les principaux épisodes de la vie de Jésus Christ. Réunis en mystères joyeux, douloureux et glorieux, ils nous mettent en communion vivante avec Jésus à travers le cœur de sa Mère, pourrions-nous dire. En même temps, nous pouvons rassembler dans ces dizaines du Rosaire tous les événements de notre vie individuelle ou familiale, de la vie de notre pays, de l'Église, de l'humanité, c'est-à-dire nos événements personnels ou ceux de notre prochain, et en particulier de ceux qui nous sont les plus proches, qui nous tiennent le plus à cœur. C'est ainsi que la simple prière du Rosaire s'écoule au rythme de la vie humaine. » Le mois d’octobre étant donc consacré à la dévotion du rosaire, je me propose de donner un bref commentaire de chacun des vingt « mystères » et de parler aussi de la fête de Notre Dame du Rosaire, qui a lieu le 7 octobre.